Une belle idée. Un concert de musique international aux Émirats arabes unis promouvant la fraternité et la tolérance. Je fais partie de l’équipe qui a développé l’idée il y a deux ans. Nous avions prévu d’organiser le concert cette année, réunissant des musiciens de renommée mondiale à Dubaï pour promouvoir la paix et la réconciliation au Moyen-Orient. Nous avions l’idée grandiose de soutenir les Accords d’Abraham et la véritable amitié entre les peuples et les nations.

L’équipe du Dubai International Peace Concert comprend le légendaire musicien israélien David Broza, le Dr Iyad Aldajani, artisan de la paix palestinien et spécialiste de la réconciliation, et moi-même, Jack Baxter, cinéaste et journaliste indépendant de New York. Nous pensions qu’un Israélien, un Palestinien et un Américain pourraient organiser l’événement. Mais au lieu d’une musique glorieuse, nous assistons désormais à une guerre brutale avec d’horribles pertes.

J’ai rencontré David Broza pour la première fois il y a 20 ans lorsque j’ai explosé dans un attentat suicide alors que je tournais un documentaire sur Mike’s Place, un bar de musique live à côté de l’ambassade américaine sur le front de mer de Tel Aviv. En me souvenant de cet horrible événement, Broza m’a raconté que, le 30 avril 2003, après minuit, l’explosion, survenue à seulement quelques pâtés de maisons de son appartement, l’a fait sortir de son lit. Il attrapa une pile de couvertures militaires et de l’eau et se dirigea vers Mike’s Place. Les premiers intervenants à l’intérieur du ruban d’avertissement jaune l’ont reconnu et l’ont remercié d’avoir apporté des fournitures. J’étais allongé sur une civière, inconscient.

En 2017, le Dr Iyad Aldajani et moi nous sommes rencontrés pour la première fois à Jérusalem lors de l’événement de la mairie de The Media Line pour mon documentaire.Le dernier sermon. Iyad est né dans l’un des celui de Jérusalem arabe le plus important et historique des familles, les Dajanis. En 2014, Aldajani a aidé son oncle Mohammed Dajani, professeur à l’Université d’Al Quds, à organiser et diriger un groupe de 27 étudiants palestiniens lors d’une visite au Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau en Pologne pour enseigner que « la souffrance a contribué à façonner l’histoire ». conscience de l’autre côté.

La controverse et les réactions négatives auxquelles lui et son oncle ont été confrontés à leur retour chez eux ont été le baptême du feu d’Iyad Aldajani en tant qu’artisan de la paix palestinien et spécialiste de la réconciliation.

En février 2020, Aldajani et moi avons passé une semaine ensemble en Tunisie, où en 2011 avait débuté le Printemps arabe. Nous avons crééLe dernier sermon au 6ème Festival du Film sur les Droits de l’Homme à Tunis. Le film a remporté lePrix ​​de l’Espoir (Prix de l’Espoir).

Lorsque les accords d’Abraham ont été signés en 2020, Aldajani et moi-même pensions que cet accord sans précédent entre les pays arabes et Israël avait changé le Moyen-Orient. Nous avons pensé que le moment était venu pour quelque chose de nouveau. Quelque chose d’audacieux. Nous avons créé un concert à Dubaï mettant en vedette des musiciens israéliens, palestiniens, arabes, européens et américains. La famille et les amis d’Iyad aux Émirats arabes unis ont organisé des réunions à Dubaï et à Abu Dhabi avec un groupe de réflexion et des éducateurs susceptibles de contribuer à la réalisation de notre concert pour la paix.

C’était le moment ou jamais pour nous trois d’organiser notre concert pour la paix en mai 2022.

À New York, David Broza et moi nous sommes rencontrés pour prendre un café dans le hall de l’hôtel Roxy à Tribeca. « Oui, bien sûr que j’y participe », a-t-il déclaré. Nous voulions que Broza soit en tête d’affiche, garantissant que ses amis s’inscriraient à l’émission.

 Aux Émirats arabes unis, Iyad et moi avons rencontré des personnes sérieuses qui ont soutenu notre vision avec des accords concrets sur les conditions et le financement : les Émirats arabes unis s’occupent de tout ce qui est demandé de leur côté. Tout. Notre seule exigence est que nous fassions ce qu’il faut pour obtenir les artistes et livrer le spectacle.

À mi-chemin de mon vol de retour de 13 heures vers les États-Unis, j’ai réalisé que je n’avais pas l’argent pour remplir ma part du marché ni les moyens d’aller plus loin. J’ai mis l’affaire en suspens. Peut-être pourrons-nous le relancer après la fin de la guerre du Hamas.

Je suis victime et survivant d’un attentat suicide survenu le jour même où la Feuille de route du Quatuor des Nations Unies pour le plan de paix de 2003 a été présentée aux Palestiniens et aux Israéliens pour résoudre le conflit du Moyen-Orient. Mon expérience personnelle est que le Hamas ne veut pas de la solution à deux États. Il veut la solution finale. Les membres du Hamas ne sont pas des combattants de la liberté ; il s’agit d’un gouvernement religieux violent, militariste, utilisant la sauvagerie pour créer son interprétation victorieuse d’Armageddon.

Le Hamas déteste la musique. En 2003, ils se sont rendus chez Mike’s Place, à côté de l’ambassade américaine, lors d’un mardi Jam Nite. Les Israéliens, les Arabes, les Européens, les Américains et les Marines américains dans leurs civils passaient un bon moment à écouter et à danser sur la musique lorsqu’il a été attaqué.

Mais c’est le 7 octobre qui se passe actuellement. Et pas mes 20 ans de souvenirs.

Lorsque vient le temps de notre concert pour la paix, aucun terroriste meurtrier ou kidnappeur impénitent n’est invité. De toute façon, le Hamas déteste la paix et la musique. Et ils ne nous manqueront pas.