l’église de L’Hôpital-d’Orion à fait peau neuve

D

aniel Lafourcade, maire de L’Hôpital-d’Orion, près d’Orthez, est satisfait après la réception des travaux de restauration de l’église Sainte-Marie-Madeleine, le 24 avril dernier. « Classée Monument historique en 1913, notre église, qui se trouve sur la voie de Vézelay du Chemin de Compostelle, est un trésor pour notre village de 130 habitants, sourit-il. C’est indispensable de pouvoir l’entretenir. »

L'église Sainte-Marie-Madeleine, à L'Hôpital-d'Orion, a été joliment restaurée.

L’église Sainte-Marie-Madeleine, à L’Hôpital-d’Orion, a été joliment restaurée.

J.-M. Pujau/TMH

L’édile à pris le relais de Maurice Lavie-Cambot, son précédent,…

D

aniel Lafourcade, maire de L’Hôpital-d’Orion, près d’Orthez, est satisfait après la réception des travaux de restauration de l’église Sainte-Marie-Madeleine, le 24 avril dernier. « Classée Monument historique en 1913, notre église, qui se trouve sur la voie de Vézelay du Chemin de Compostelle, est un trésor pour notre village de 130 habitants, sourit-il. C’est indispensable de pouvoir l’entretenir. »

L'église Sainte-Marie-Madeleine, à L'Hôpital-d'Orion, a été joliment restaurée.

L’église Sainte-Marie-Madeleine, à L’Hôpital-d’Orion, a été joliment restaurée.

J.-M. Pujau/TMH

L’édile a pris le relais de Maurice Lavie-Cambot, son précédent, également commanditaire de travaux voilà quinze ans : restauration totale de l’intérieur de l’édifice avec peintures, carrelage, réfection de la tribune… En 2022, le constat de problèmes d’étanchéité et d’assainissement a donné l’alerte : dès lors, l’étude du cabinet Lavigne, spécialisé en architecture et patrimoine, a été suivie par la mise en chantier à l’automne 2023.

Sur le même sujet

Orthez : la maison Batcave est de nouveau en vente

Orthez : la maison Batcave est de nouveau en vente

La bâtisse médiévale d’Orthez abritait le bar à jeux de la société Bordagame qui a fermé le 20 avril. Les propriétaires vendent à 480 000 euros et souhaiteraient que le lieu reste ouvert au public

Toiture, maçonnerie, vitraux…

Trois problèmes ont été traités : la couverture de l’église et la maçonnerie par l’entreprise de restauration du patrimoine ancien TMH, de Riscle (Gers), et la restauration de vitraux et menuiseries par l’entreprise Dupuy, de Langoiran (Gironde) . Le montant total des travaux de 260 000 euros TTC est couvert par des subventions : 50 % par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), 21 % par le Département, 15 % par la Région et des aides dont celle de la Fondation du Patrimoine . À ce jour, la cagnotte s’élève à 1 465 euros, soit 14 % du montant espéré (1). Pour rappel, 66 % des dons sont déductibles des impôts. « Lorsqu’une collecte est dynamique et démontre l’attachement de la population, la Fondation du Patrimoine et ses mécènes partenaires peuvent l’abandonner, rappelle Jean Masmontet, délégué de la Fondation sur le secteur de Lacq-Orthez et du Béarn des Gaves. Le reste à charge de la commune en est réduit d’autant. »

Le peintre décorateur en train d'harmoniser les joints et les pierres de la frise.

Le peintre décorateur en train d’harmoniser les joints et les pierres de la frise.

J.-M. Pujau/TMH

Suite aux infiltrations, la réfection des peintures intérieures devrait être prise en charge par l’assurance. Jean-Marc Pujau, responsable de TMH, commente : « Il n’y a pas eu de difficultés particulières, mis à part les interruptions pour intempéries de cet hiver. Je connaissais cet édifice qui a une belle histoire depuis le XIIIe siècle, aussi, j’ai foncé sur l’appel d’offres. La toiture a été traitée selon son état : changement des voliges pourries ou dégradées et des tuiles poreuses ou cassées. Des gouttières en cuivre ont été posées, changées ou réparées, comme la zinguerie ».

L’édifice ayant souffert des attaques huguenotes, les stigmates des reconstructions sont marqués par la différence des pierres utilisées.

« Cette petite église a été très remaniée, en particulier pour son clocher déplacé en porche au XVIIIe-XIXe siècle. »

« Cette petite église a été très remaniée, en particulier pour son clocher déplacé en porche au XVIIIe-XIXe siècle. »

J.-M. Pujau/TMH

Sur le modèle de L’Hôpital-Saint-Blaise

Au cours du XVIe siècle, l’édifice ayant souffert des attaques huguenotes, les stigmates des reconstructions sont marqués par la différence des pierres utilisées. C’est ici qu’intervient Fabrice, Compagnon du devoir indépendant, peintre-décorateur harmonisant l’aspect et la couleur des rejointoiements. Restant dans la tradition des bâtisseurs, l’équipe de Jean-Marc Pujau comprend des Compagnons : Charles, Mickaël et Momo, qui peaufinent leurs compétences au gré des chantiers. L’histoire ainsi perdure ; les Compagnons ont œuvré ici dès le XIIe siècle.

« Cette petite église a été très remaniée, en particulier pour son clocher déplacé en porche aux XVIIIe-XIXe siècle. En fait, le plan en croix grecque et les dimensions sont celles de l’église de L’Hôpital-Saint-Blaise (2) », révèle Pierre-Yves Fontaine, professeur retraité d’histoire de l’art, preuves à l’ appuyer. Intarissable, il anime des rencontres tous les samedis après-midi en juin et juillet, en lien avec l’Office de tourisme du Béarn des Gaves.

(1) Pour faire un don en ligne : www.fondation-patrimoine.org

(2) Église inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Chemins de Compostelle.

Des budgets conséquents qui tournent parfois au casse-tête

Les églises patrimoniales bénéficient de subventions pour leur réfection et entretien, car les montants sont souvent conséquents au regard des finances communales. Comme à Sarpourenx (291 habitants), près d’Orthez : « Il y a des problèmes de fissures dans l’église, révèle Jean Masmontet, délégué local pour la Fondation du Patrimoine, qui a rencontré le maire à ce sujet. Les travaux nécessaires s’élèvent à environ 200 000 euros : il faut injecter de la résine en sous-sol pour éviter un affaissement et réaliser un drainage des murs contre l’humidité. » Par ailleurs, les montages financiers tournent parfois au casse-tête. Ainsi, à Orthez, l’église Saint-Pierre (XIIIe-XVe siècles), classée aux Monuments historiques, reste en attente de solutions pour les travaux évalués autour de 3 millions d’euros. « La Drac fonctionne avec un budget annuel, ou le chantier va durer plusieurs années », rapporte Jean Masmontet. Compliqué pour la commune, propriétaire du bâtiment qui se dégrade, et qui ne peut se projeter en l’absence de visibilité financière au-delà d’un an. À suivre.

L’équipe monnaies-romaines.net vous propose ce post qui traite de « Monnaies Romaines et anciennes ». Ce post se veut rendu du mieux possible. Dans le cas où vous envisagez de donner des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « Monnaies Romaines et anciennes » vous pouvez écrire aux coordonnées affichées sur notre site. monnaies-romaines.net est une plateforme numérique qui contient de nombreux posts publiés sur le web dont le domaine central est « Monnaies Romaines et anciennes ». Consultez notre site monnaies-romaines.net et nos réseaux sociaux afin d’être informé des prochaines parutions.