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Des arbres remarquables, des venelles préservées, des faubourgs tisserands, un riche bâti architectural : les élus de Mamers (Sarthe) ont décidé de faire de ce patrimoine une priorité. Et je souhaite donc mettre en place un Site Patrimonial Remarquable (SPR).

Cela n’est pas sans conséquence pour les habitants qui devront respecter un certain nombre de critères en matière de rénovation et de construction.

Une enquête publique a été lancé, depuis le 30 août, jusqu’au 30 septembre 2024. Chacun est invité à venir consulter le projet et donner son avis.

Restauration et construction : des enjeux multiples

La Ville de Mamers souhaite intégrer le réseau Petite Cité de Caractère (PCC), depuis 2020. Elle est homologuée depuis 2021 et en juin dernier, un jury régional est venu découvrir la cité en compagnie des élus, dont Gérard Evrardadjoint aux finances, aux travaux et à l’urbanisme. « Nous avons trois ans pour revoir certaines choses afin d’obtenir le label », explique l’élu. « Ils ont pointé beaucoup de belles choses qu’il faut valoriser davantage. »

La mise en œuvre d’un SPR est nécessaire dans cette démarche. Les enjeux sont multiples : urbain, architecture, paysager. « Ces aménagements sont primordiaux pour l’avenir de notre cité », insiste Gérard Evrard.

C’est l’avenir de Mamers qui se dessine aujourd’hui. Et c’est l’intérêt de tous de participer.

Pour le bien commun

La préservation du patrimoine, un enjeu pour le bien commun, l’intérêt général. L’élu l’affirme avec conviction.

Il faudra, pour les habitants, respecter un cahier des charges alimentées par l’architecte des bâtiments de France, respecter les matériaux, les couleurs, la hauteur… Des règles strictes « mais bénéfiques ».

La Ville, de son côté, s’engage dans divers aménagements et la valorisation de ses espaces publics, comme la place Carnot, l’enfouissement des réseaux, l’aménagement de la partie haute de l’îlot Saint-Paul etc.

Le SPR n’est pas une punition, c’est gagnant pour tout le monde. Les touristes nous disent que nous avons une très belle ville, mais nous ne le voyons plus. Ce patrimoine doit être entretenu et valorisé dans une démarche plus vertueuse.

La commune soutient également deux projets privés d’importance : la restauration de l’ancien presbytère face à l’église Notre-Dame (qui pour l’heure semble à l’arrêt) et la réhabilitation du couvent passionniste transformé en logements.

La richesse des venelles

Le Site Patrimonial Remarquable couvre une superficie de 79 ha (soir 15,6 % de la surface communale) : le cœur médiéval, de la place Carnot à la Dive ; les ensembles urbains des 18^et et 19^et siècles, les faubourgs tisserands, les grandes perspectives urbaines de traversées de la ville.

Si certains vestiges remontent à l’Antiquité, les témoins les plus anciens sont les restes de l’ancien fossé, une partie de la muraille qui défendait le château aujourd’hui disparu et les venelles (terme dérivé du mot veine qui désigne une ruelle dépendante deux rues plus importantes) qui dépendent de la place centrale (place Carnot) à la périphérie.

Lors de sa visite, le jury a souligné la richesse que composaient ces venelles. Ces petits passages, d’une rue à une autre, ont été préservés et doivent être mis en valeur.

L’enquête publique se poursuit jusqu’au 30 septembre. Des permanences, avec l’enquêtrice, ont lieu mardi 24 septembre de 14 h 30 à 17 h 30 et lundi 30 septembre de 9 h à 12 h au deuxième étage de la mairie.

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